« Facile, l’anglais ? Vous voulez rire ! Si l’anglais était facile, son enseignement dans le réseau scolaire québécois ne serait pas passé depuis une trentaine d’années de 500 heures à plus de 1000, et le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, et le premier ministre, Philippe Couillard, n’en imposeraient pas 400 heures de plus en 5e et 6e année !Triplement d'heures avec quel gain ? À quel coût ? Avec quel impact sur le français ? N'exige-t-on pas trop souvent le bilinguisme au Québec ?
Demandez à un professeur d’anglais si cette langue est « facile » : après avoir bien ri, il vous répondra que les seuls locuteurs qui trouvent l’anglais facile sont ceux qui le parlent mal… Arriver à maîtriser toutes les nuances de l’anglais est difficile. Son orthographe et sa prononciation, pour ne parler que d’elles, sont à donner des maux de tête. Prenons trois mots comme thought (pensée), tough (dur) et though (quoique), qui se prononcent d’autant de façons différentes tout en s’écrivant presque pareil. Un néophyte y perd son anglais ! »
Rappelons que ce triplement d'heures en langue seconde ne s'applique qu'aux petits francophones pas assez bilinguisés sur un continent anglo-saxon, les élèves du réseau anglophone ne seront pas soumis à des mesures équivalentes d'« enrichissement » linguistique obligatoire.
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